L'adoubement. Chateaubriand reçu chevalier du Saint-Sépulcre.
Désignation
L'adoubement. Chateaubriand reçu chevalier du Saint-Sépulcre.
Auteur
Johannot Alfred
- PrénomAlfred
- NomJohannot
- Date de naissance1800
- Lieu de naissanceOffenbach-sur-le-Main
- Date de décès1837
- Lieu de décèsParis
- Notice biographiquePeintre et graveur français.
Création
; Peintre
Date de création
1832
Domaine
Dessin
Matière et technique
Dessin à la gouache sur papier monté sous passe-partout beige
Mesures
Support : 33,2 x 29,3 cm
; Dimensions : 10,7 x 7,7 cm
Description
Chateaubriand est fait chevalier de l'Ordre du Saint-Sépulcre à Jérusalem. A servi à l'impression de lithographies pour illustrer l'Itinéraire de Paris à Jérusalem.
Cinquième partie - Suite du voyage à Jérusalem :
« Nous sortîmes à une heure du couvent, et nous nous rendîmes à l’église du Saint-Sépulcre. Nous entrâmes dans la chapelle qui appartient aux Pères latins ; on en ferma soigneusement les portes, de peur que les Turcs n’aperçussent les armes, ce qui coûterait la vie aux religieux. Le gardien se revêtit de ses habits pontificaux ; on alluma les lampes et les cierges ; tous les frères présents formèrent un cercle autour de moi, les bras croisés sur la poitrine. Tandis qu’ils chantaient à voix basse le Veni Creator, le gardien monta à l’autel, et je me mis à genoux à ses pieds. On tira du trésor du Saint-Sépulcre les éperons et l’épée de Godefroy de Bouillon : deux religieux debout, à mes côtés, tenaient les dépouilles vénérables. L’officiant récita les prières accoutumées et me fit les questions d’usage. Ensuite il me chaussa les éperons, me frappa trois fois l’épaule avec l’épée en me donnant l’accolade. Les religieux entonnèrent le Te Deum, tandis que le gardien prononçait cette oraison sur ma tête :
" Seigneur, Dieu tout-puissant, répands ta grâce et tes bénédictions sur ce tien serviteur, etc. "
Tout cela n’est que le souvenir de mœurs qui n’existent plus. Mais que l’on songe que j’étais à Jérusalem, dans l’église du Calvaire, à douze pas du tombeau de Jésus-Christ, à trente du tombeau de Godefroy de Bouillon ; que je venais de chausser l’éperon du libérateur du Saint-Sépulcre, de toucher cette longue et large épée de fer qu’avait maniée une main si noble et si loyale ; que l’on se rappelle ces circonstances, ma vie aventureuse, mes courses sur la terre et sur la mer, et l’on croira sans peine que je devais être ému. Cette cérémonie, au reste, ne pouvait être tout à fait vaine : j’étais Français, Godefroy de Bouillon était Français : ses vieilles armes en me touchant m’avaient communiqué un nouvel amour pour la gloire et l’honneur de ma patrie. Je n’étais pas sans doute sans reproche, mais tout Français peut se dire sans peur. »
Inscriptions / marques
Signature
; En bas à gauche
; Alfd Johannot
Objet associé
GE.961.144 Chateaubriand chevalier de Malte : Gravure d'après
; P.006.2 Départ de Bethléem
Numéro d'inventaire
P.006.1
Facettes
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